Développement d’une expertise en Gestion administrative et financière de programmes

Marco Rodilson, Manager Finance Programme et Contrôle de Gestion chez Miarakap

Koloina Ramanantsoa, Directrice du pôle Gestion & Finance chez Miarakap

Longtemps perçue comme une simple déclinaison de la gestion administrative et financière d’entreprise, la gestion des programmes financés par des bailleurs s’est révélée être un métier à part entière, requérant une expertise spécifique et des compétences adaptées aux exigences de ces partenaires.. Cette évolution a permis notamment de structurer efficacement les processus internes et de professionnaliser le suivi des programmes. Retour sur une transformation clé qui a renforcé la crédibilité, l’agilité et la performance de Miarakap.

Pouvez-vous revenir sur la raison de cette structuration de l’équipe ?

La gestion administrative et financière des programmes va au-delà de la comptabilité. Au fil des mois, il est devenu clair qu’il s’agissait d’un métier spécifique, pour plusieurs raisons : la nécessité de répondre aux standards de conformité imposés par les bailleurs, le besoin d’assurer une parfaite adéquation entre les activités mises en œuvre et la gestion des ressources financières, et celui de garantir une transparence totale sur les dépenses engagées et les impacts générés.

Il est vite apparu que la structure interne était insuffisante, et qu’un personnel dédié était indispensable. Le manque d’outils et de processus spécifiques pour la gestion des fonds était un vrai challenge, tout comme la diversité des exigences des bailleurs en matière de reporting.

La transparence et la cohérence des données sont déterminants pour consolider la confiance des parties prenantes, et conditionnent bien souvent la continuité optimale des activités des programmes.

Comment ce métier s’intègre-t-il dans la vision globale et les objectifs de Miarakap et quels leviers stratégiques a-t-il permis d’actionner ?

Ce métier s’inscrit pleinement dans la vision de Miarakap. Il vise à renforcer sa structuration et sa crédibilité en tant que gestionnaire de fonds. La mise en conformité avec les exigences des bailleurs et l’uniformisation des processus ont permis d’optimiser le suivi budgétaire. Ils ont également permis d’améliorer la planification des coûts et de mieux gérer les ressources.

Un autre levier stratégique réside dans la montée en compétences de l’équipe.

Le développement du métier a renforcé les capacités en pilotage de programmes, permettant une adaptation plus fine aux spécificités de chaque projet. Cette évolution a favorisé une véritable agilité organisationnelle, aussi bien dans les interactions internes qu’avec les parties prenantes externes, notamment les nouveaux bailleurs. Elle a contribué à ancrer une culture de gestion fondée sur l’anticipation, l’analyse et la rigueur.

Quelles améliorations et impacts avez-vous observés ?

L’impact clé de cette évolution s’est traduit par une meilleure gestion des ressources, avec moins d’erreurs, des délais de traitement réduits et un accompagnement renforcé des managers de programmes sur les volets administratifs. Déchargés de ces aspects, ils peuvent se concentrer pleinement sur la mise en œuvre technique. Grâce à des outils et méthodes de travail plus professionnels, l’équipe peut mieux capitaliser sur ses acquis et performer dans la durée. Cette dynamique a renforcé son engagement et lui donne une vision claire de son rôle stratégique dans la réussite des programmes.